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lundi 4 juillet 2011

Enlevé le 14 juin par les forces pro-Ouattara RTI : Bernard Asséké torturé au cimetière

Les agents de la radio diffusion télévision ivoirienne sous la torture de ouattara




Bernard Asséké revient de loin. De très loin. Enlevé le 14 juin, enfermé au « blindé » du commissariat de Williasmville et torturé toute une nuit au cimetière du même quartier, ce haut cadre de la RTI doit sa vie à Chérif Ousmane, l’un des nombreux commandants de la rébellion du président Alassane Ouattara, aujourd’hui en charge de la gestion du Palais présidentiel ivoirien.
Sur ordre de Chérif Ousmane, le directeur de la Logistique à la Radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI) enlevé, sans aucun mandat judiciaire, dans la cour de la télévision nationale, a été sauvé, le 19 juin, des griffes du « commandant » Zana, au Commissariat de Williamsville. C’est sûrement un article de Notre Voie, votre quotidien préféré, qui a poussé Chérif Ousmane à réagir. Asséké est, à ce jour, détenu à la Compagnie républicaine de sécurité (CRS 1) de Williamsville). Certes, selon les informations, il serait désormais « bien traité » sous la garde du commandant Soro et de ses hommes à la CRS de Williamsville. Mais, certains éléments des Frci, forces pro-Ouattara, de plus en plus nombreux à penser tout bas que « leur lutte est dévoyée par certains chefs », nous ont joint au téléphone pour, selon eux, « dénoncer » les tortures contre l’agent de la RTI. « Sincèrement, ce Monsieur-là, on sait pas pourquoi il est encore prison. On a tout fait mais on n’a rien trouvé chez lui. Alors, pourquoi il est encore en prison ? », s’est interrogé l’élément qui nous a appelé au téléphone, sans même décliner son identité et son grade. L’information vérifiée auprès de la famille de Bernard Asséké s’est avérée exacte : « Il est détenu dans de meilleures conditions à la CRS mais nous, on le préfère dehors. S’il y a quelque chose à lui reprocher, ils peuvent le convoquer à tout moment et il répondra à l’appel de la justice. Ils ont déjà tué son petit frère, ils ne vont tout de même pas le tuer pour un délit que personne ne peut prouver », nous a-t-on dit de ce côté.
Bernard Asséké vit son calvaire depuis le mardi 14 juin 2011. Jusque-là directeur de la Logistique à la RTI, il a été enlevé au siège même de la télévision. Après des escales à différents endroits tenus par l’armée privée du président Ouattara, il a atterri au commissariat de Williamsville tenu par le célèbre commandant Zana, pro-Ouattara. Là, il a été mis au « blindé », une pièce décrite comme insalubre, invivable, constamment inondée quand il pleut. Bernard Asséké s’y couchait à même le sol. Or, ce sol est humide quand il ne pleut pas et trempé dès les premières goutes de pluie. Le lendemain de son incarcération dans ces conditions dégradantes, Asséké a été exfiltré du « blindé », en pleine nuit, vers 21h30. Ce mercredi 15 juin, il a été conduit au fin fond du cimetière de Williasmville. Il a été longuement torturé puis abandonné là, dans le noir, par Zana et ses hommes qui se sont éclipsés en lui promettant de retourner le chercher pour l’abattre quand ils auraient trouvé l’endroit propice pour le faire. Incapable du moindre mouvement, suite aux coups reçus, Asséké aurait tranquillement attendu le retour de ses tortionnaires. Asséké a sûrement pensé les voir « abréger ses souffrances » en l’assassinant. Mais, curieusement, il s’est retrouvé ramené au « blindé » du commissariat de Williamsville, tôt le jeudi.
Dans notre publication des samedi 18 et dimanche 19 juin 2011 (Notre Voie n° 3865, page 8) l’information de l’enlèvement d’Asséké était portée sur la place publique. Elle a produit ses effets. Le dimanche 19 juin, le Commandant Soro partait arracher Bernard Asséké des griffes du commandant Zana. L’ordre émanerait, selon nos informations, du commandant Cherif Ouasmane. Et depuis, Asséké est détenu « dans des conditions plus humaines » à la CRS 1. Mais cela peut-il remplacer une vie paisible en famille pour celui qui, comme Asséké, n’a apparemment commis aucun délit ? Au fait, combien de temps la garde à vue dure à la « police », version Frci, sous Alassane Ouattara ?
Sur les motifs de son calvaire, c’est encore le flou. Aucune plainte n’a été déposée par le nouveau directeur général de la RTI, Brou Aka Pascal, contre Asséké. Pourtant, les tortionnaires reprocheraient à l’agent de la RTI d’avoir « dissimulé des véhicules de la société ». Pour sa famille, sur cette accusation-là, Bernard Asséké est victime d’une délation calomnieuse par des responsables de RTI bien identifiés. En plus de cela, les hommes à Ouattara reprocheraient également à Asséké de posséder des caches d’armes à Céchi, son village natal, dans le département d’Agboville. Ils sont allés fouiller, en vain, son domicile à Céchi pendant qu’il était déjà incarcéré et torturé à Abidjan. En avril dernier, après la chute du président Gbagbo, les hommes de Ouattara ont enlevé le frère cadet d’Asséké qui vivait tranquillement au village, à Céchi. Ils l’ont accusé du même délit imaginaire de cache d’armes, l’ont trimbalé partout dans le département à la recherche d’armes à feu, puis l’ont abattu même quand ils n’ont rien trouvé sur lui ou au domicile familiale.
Bernard Asséké est un militant du FPI. Il a fait la campagne électorale en faveur du président Gbagbo dans la sous-préfecture de Céchi, chez lui. L’ancien président de la République ne ratait aucune occasion pour signifier publiquement son « amitié » avec ce cadre de la RTI. Bernard Asséké doit sûrement son calvaire à cela. C’est un pro-Gbagbo.
Source Notre Voie

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