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lundi 20 décembre 2010

Côte d’Ivoire, le sens d’une lutte de libération pour l’Afrique francophone


Le Président ivoirien Laurent Gbagbo en passe de libérer l'Afrique francophone

Après l’Afrique blanche, notamment avec le Maroc et l’Algérie qui ont réussi à s’affranchir de la main mise de la France sur leurs économies et leurs politiques depuis le début des années 60, la Côte d’Ivoire est assurément en train de mener une lutte de libération pour toute l’Afrique noire francophone, 50 ans plus tard.
Considérée en effet comme la grande sœur économique et politique du dernier carré d’influence française en Afrique noire occidentale, avec 40% de l’économie de cette partie du continent, un Président adulé par ses paires, Houphouet Boigny pendant 33 ans, ayant sur son sol au moins 30%  de ressortissants étrangers, avec des intellectuels toujours classés au premier rang du concours africains et malgache de l’enseignement supérieur (Cames), des moyens infrastructurels plus qu’enviables, un sous soul riche en fer, en diamant, en or, en manganèse, en pétrole, premier producteur mondial de cacao…La Côte d’Ivoire est véritablement la locomotive qu’il faut obligatoirement diriger si on veut continuer de diriger toute l’Afrique francophone. Voici tout le sens  de l’opposition farouche et anti-démocratique par la France, depuis Jacques Chirac et maintenant Nicolas Sarkozy aidé par un Barack Obama totalement à côté de la plaque, de voir Laurent Gbagbo, Président reconnu élu de continuer à diriger la Côte d’Ivoire.
Leur obsession, c’est que la lutte d’affranchissement et de libération de Laurent Gbagbo et des ivoiriens  leur fasse non seulement perdre la main mise sur le trésor gratuit  que constitue la Côte d’Ivoire mais qu’en plus, que cela donne des idées par exemple aux sénégalais, aux maliens, aux burkinabés, aux nigériens, aux togolais, aux béninois, aux camerounais, aux gabonais, aux malgaches, aux centrafricains, aux congolais…Non,  la France ne peut pas se permettre cela, elle perdrait trop ! Les États –Unis de Barack Obama, eux non plus, surtout qu’on avance que les chinois et les russes avancent à grands pas en Afrique francophone et en Côte d’Ivoire particulièrement.
Laurent Gbagbo et la nouvelle génération d’ivoiriens mènent cette lutte commencée peut être trop tôt par des hommes comme Patrice Lumumba, Kwamé N’krumah, Sekou Touré, Agostino Neto, Amilcar Cabral, Thomas Sankara…Une lutte qui réaffirme l’égalité des peuples et la liberté universelle, de disposer et de jouir des ses biens et richesses comme bon nous semble. Ce réengagement des ivoiriens autour de Laurent Gbagbo  face à la France et à tous les prédateurs des économies africaines panique forcement les milieux du statu quo. Car la conséquence, signifierait qu’il faudra désormais discuter d’égal à égal avec la Côte d’Ivoire et partant avec tous les pays africains francophones ou non,  que les bénéfices des multinationales ne seraient plus  aussi injurieux pour les populations africaines et qu’elles pourraient elles aussi prétendre à une existence digne et non à une vie de perpétuels mendiants.  C’est cela l’enjeu de la lutte qui est actuellement menée en Côte d’Ivoire après le deuxième tour de  l’élection présidentielle du  28 novembre 2010 que Laurent Gbagbo a remporté proprement devant un Alassane Ouattara que la France et l’Onu ont voulu dans une manipulation et un coup de force digne de régimes dictatoriaux, imposer. Le coup parfait n’a pas pu être réalisé et le complot a été éventré par les institutions légales et légitimes de la Côte d’Ivoire. Mais la France, Nicolas Sarkozy et les milieux mafieux d’affaires à l’internationale qui ont une réelle main mise sur “ce machin’’ qu’est l’Onu  ne l’entendent pas de cette oreille. Il faut continuer d’exploiter et de piller l’Afrique, ce dernier continent encore soumis en grande partie. Il ne faut pas que les puissances accaparantes et les réseaux de domination de l’empire capitaliste, perdent encore après avoir été chassés dans une bonne partie de l’Amérique Latine et de l’Asie.  L’empire d’exploitation ne doit pas s’effondrer. Pour la France, il s’agit d’une affaire de survie nationale et mondiale. La Côte doit continuer d’être plié pour que toute l’Afrique francophone continue d’être soumise et exploitée. C’est ce que les ivoiriens et Laurent Gbagbo ne veulent pas entendre. Ils jouent, ils le savent, leur destin, l’avenir de leurs enfants et de toute l’Afrique francophone. S’ils réussissent, ils auront sauvé tous les africains qui ont le malheur d’être sous colonisation  française et d’être donc plus piétinés, exploités et humiliés. C’est pourquoi ils savent qu’ils n’ont pas droit à l’erreur et à l’échec. Et à ce titre, ils mettent tout ce qui humainement et universellement possible en place  pour se libérer et libérer toute l’Afrique Francophone qui ne veut que décider de son propre destin.  C’est pourquoi cette lutte doit être soutenue par divers moyens dans tous les pays francophones d’Afrique. Il faut qu’au Sénégal, au Mali, en Guinée, en Mauritanie, au Burkina Faso, au Bénin, au Togo, au Tchad, au Cameroun, au Gabon, en RDC, au Congo…on soutienne cette lutte commune. Cela semble petit à petit venir mais la réaction semble encore un peu timide. Et les soutiens les plus fermes viennent paradoxalement de pays d’Afrique qui ne sont pas francophones tels l’Angola, la Gambie, le Zimbabwe, l’Afrique du Sud…Une façon de dire que la lutte de Laurent Gbagbo et des ivoiriens est perçue au delà de l’Afrique francophone et donc dans toute l’Afrique. La balle est désormais donc dans le camp de tous les pays d’Afrique et en particulier dans celui des pays d’Afrique francophone. Car si la Côte d’Ivoire l’emporte, l’exemple fera tâche d’huile partout. Mais si elle échoue, les chaînes de la domination seront forcement plus resserrés sur tous les pays d’Afrique francophones, comme cela l’a été après l’assassinat des Lumumba, Sankara…Et là, la souffrance durera certainement pendant 50 ans et encore plus.  

S.Amara
salifouamara@yahoo.fr                  



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