L'Afrique digne aux côtés de Laurent Gbagbo et de la Côte d'Ivoire
La Côte d’Ivoire légale et constitutionnelle à proclamé Laurent Gbagbo vainqueur de l’élection présidentielle qui s’est déroulée le 28 novembre dernier. La communauté dite internationale, avec la France, Hilary Clinton, secrétaire d’état américaine, le Nigéria de Jonathan Goodluck, le Burkina-Faso de Blaise Compaoré, le Sénégal d’Abdoulaye Wade et le secrétaire général de l’Onu Ban-Ki Moon ; eux ont plutôt décidé que c’est Alassane Dramane Ouattara qui doit être installé, y compris par la guerre, comme Président de Côte d’Ivoire. L’Union Africaine qui semblait ne pas bien comprendre ce qui se passait en Côte d’Ivoire a semble t-il mieux ouvert les yeux en vue de s’interroger sur l’acharnement dont les ivoiriens et Laurent Gbagbo sont victimes de la part de certaines puissances mondiales et de leurs fidèles dévolus africains. Elle semble avoir flairé, qu’il était en train de se jouer pour ce pays, ô combien essentiel pour l’Afrique de l’Ouest, le mauvais film du maître et de l’esclave, de la perpétuation de l’asservissement et de l’exploitation. Mais pour ne pas faire preuve d’injustice elle prend quand même sur elle de permettre à chacun des protagonistes de dire sa part de vérité avant que son verdict ne soit rendu. En pareil occasions, ceux qui ont forcement quelque chose à se reprocher ou à craindre, commencent par s’agiter comme s’ils craignent leur fin prochaine. C’est d’abord Ban-Moon qui refuse un recomptage des voix, la veille de la rencontre des Chefs d’Etats de l’Union Africaine. Il est suivi par la branche armée d’Alassane Ouattara, les Forces nouvelles (la rébellion qui a divisé le pays en deux depuis 2002). Enfin le parrain du complot colonial et de la françafrique, Nicolas Sarkozy débarque lui-même avec une délégation de gros sabots au sommet des Africains pour tenter l’intimidation. Mais les temps sont tellement entrain de changer que les nouveaux négriers et leurs bras séculiers semblent ne plus faire peur à tous ces Africains qui pensent que le temps de leur affranchissement est arrivé après 50 ans de servitudes. Les temps où on pouvait tuer impunément Patrice Lumumba, Thomas Sankara, contraindre à l’exil Kwame N’kruma, emprisonner sans raison valable Nelson Mandela, massacrer les biafrais, les angolais, les libériens, les algériens, les sierra léonais pour du pétrole, du diamant, du fer, de l’or etc. Ce temps est révolu! Une nouvelle Afrique est en train de naître et elle pense qu’en toute chose, la vérité doit l’emporter sur le mensonge et la force. Les Chefs d’Etats qui seront mandatés en Côte d’Ivoire pour résoudre la crise d’imposition d’un Président imposé par la communauté dite internationale mais essentiellement manipulée par la France, ne viendront qu’avec ce seul esprit que le temps est venu pour l’Afrique de faire tomber les dernières chaînes de l’avilissement afin de faire rayonner à jamais l’affranchissement et la liberté. Ces délices tant convoités que sirotent actuellement les pays de l’Amérique Latine, d’Asie et que l’Afrique se doit lui aussi d’en être bénéficiaire. C’est peut-être ce qui a commencé en Tunisie avec le défunt pouvoir dictatorial de Ben Ali, soutenu par la France de Mitterrand à Nicolas Sarkozy en passant par Jacques Chirac. C’est maintenant le temps de la Côte d’Ivoire où les pouvoirs qui pourraient s’appuyer sur la force dominatrice, à l’exemple de celui d’Alassane Ouattara ne sont pas les bienvenus aux yeux des ivoiriens. Mais un pouvoir exprimé par le peuple comme celui qu’incarne actuellement Laurent Gbagbo rassure les habitants de la Côte d’Ivoire qu’ils ont le pouvoir de décider de leur destin.
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